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PAN! Thé mort.
16 janvier 2010

La moindre des choses.

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Un verre de vin aux fruit des bois, agrémenté d'une rondelle de citron impregné de couleur rouge, est posé sur la table ronde et je pense aux vampires, je me laisse dire dans le creux de nos nuits que je préfère tes morsures à mes souvenirs, la vie dégringole et remonte sans arrêt. Je me laisse guider vers le onzième ciel, je me laisse tomber dans le dernier gouffre, bonheur intense et souffrance sans égal se tiennent la main et marchent.

J'écrirais donc pour ces enfants du Spleen qui comprendront peut-être ce que je me tue à ne jamais trop dire, tu veux savoir? Je reste inexplicable, je n'ai ni cause ni conséquence.

Vous n'allez pas abandonner. Il est trop tôt et il fait encore nuit, vous allumez votre première cigarette et la rage au ventre vous observez que la machine tourne, encore, toujours, et le monde s'éloigne de plus en plus de l'idée que vous en aviez, s'éloigne des contes et des magies pour ne laisser qu'une bulle vaseuse et enlisante, réelle.

Ca n'est plus des batons dans les roues c'est des coups de feu dans les pédales, vous tenez votre front entre vos doigts tremblant et vous mordillez vos lèvres gerçées, vous n'allez pas abandonner.

Vous réalisez que vous n'irez sans doute jamais bien loin, et il vous arrive de penser que mourir serait plus agréable que l'inverse, pourtant vous n'allez pas abandonner. Alors vous allez vivre, vous rencontrer, vous frapper de stupeur et vous tuer d'angoisse, vous allez mordre, pour mieux grimper avec une lenteur innomable, vous n'allez pas abandonner.

Il y a cette sensation étrange de pleinitude et je crois, de bonheur simple, qui se pointe par moments et qui s'efface parfois. Il y a la soupe au potiron et les oeufs à la coque, des instants neufs et ronds, des colliers de breloque.

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Commentaires
P
Merci pour ce texte qui va rendre ma journée plus jolie...
L
Et ça et là se glissent, prémices où réminiscence, quelques notes de classique poéticité. <br /> Et dans l'écart de la norme, on tente notre propre norme à défaut de notre propre être. <br /> Mais il nous faut la norme pour tenter cet écart.
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