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PAN! Thé mort.
1 janvier 2010

"Bonne qu'à ça es tu Casa"

When_I_grow_up__couleurs__copie

Je vois le soleil qui perçe, qui se fout de nos gueules au travers de la Dame foret, la route qui défile, sournoise, avec Keeps qui regarde par la vitre arrière alors que Verlaine pousse le volume à fond, ça évite de parler et puis je suis secouée, j'ai mal au ventre. Quelque part on dirait qu'on atteint le comble de l'absurdité puisqu'on part faire chacun nos vies tout en gardant l'exacte certitude que la vie, c'est rester ensemble. Ce qui est vraiment bizarre c'est qu'on s'obstine à faire nos sacs, à prendre chacun nos trains respectifs avec, j'en suis certaine, ce truc qui nous ronge les entrailles et qu'on tente de faire taire. La lèvre supérieure mordille celle du dessous, des gestes brefs, de malaise ravalé, et le ciel tellement bleu qu'on y croit presque pas.

Pourtant c'est affaire de logique, rien ne semble plus évident quand je vois les fusées qui palpitent sous le crâne de Soom et les étoiles qu'on s'est promis d'atteindre, tracer sa route, tout foutre en l'air, toucher le ciel au bon endroit et revenir. Ca n'est pas une question de talent, encore moins une question d'ambition, c'est un univers encré sous la peau qui demande à sortir et qui va gueuler corps et âmes jusqu'à ce que chose soit faite. J'entends bien, c'est Que-sais-je qui aurait dit ça : J'entends bien. J'ai mal au ventre. Les yeux piquants.

Quand je verrais Marcel, j'ai peur de pleurer en disant que j'arrête. Comment ça tu arrêtes? J'arrête d'écrire un livre, Monsieur, j'ai mal au ventre. Je fais une pause, vous n'avez jamais fais de pause? Les humains ne sont pas complets, on aurait du leur donner d'autres bras, d'autres mains, d'autres coeurs pour vivre autant de vies qu'ils l'auraient souhaité en simultané. On serait peut-être un peu moins stupides si on avait des yeux en plus pour les ouvrir plus grand, et arrêtez putain, qu'est-ce que vous avez bien pu croire? Vous avez eu un bref instant la certitude que vous seriez quelqu'un de bien, que vous ne feriez pas d'erreur, et vous voilà rampant au sol à pleurer sur vos propres bétises. Tu vois, si j'aime pas les humains j'ai des raisons à perte de vue. Tu voudrais qu'on te punisse, et tu voudrais payer, j'ai l'impression d'avoir compris ça il y a des années : Personne ne va t'amputer de tes fautes, personne ne vas te pardonner alors avance putain, avance, et reste classe.

Les Béruriers Noirs : Le Renard.

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Commentaires
R
Ce qu'il y a de rassurant dans ces separations c'est quelles ne sont que temporaires. <br /> "Mais des fois le temporaire ca dure longtemps"<br /> <br /> Garde le cap et l'allure. On n'est surement pas parfait mais quand tu prends conscience de tes fautes, tu n'as pas l'impression de te sentir meilleur apres?
K
Pfoualala.C'est génial pcq ce que je ressens tu l'ecrit ici et j'adore ca! ( enfin tu vois quoi)<br /> <br /> COURAGE Chou =)<br /> <br /> Gloire au Peuple =)
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