Cacochyme et Catachrèse.

Cette fois c'est la dernière. Je veux que sur ma tombe, il soit écrit quelque chose du genre "Finalement, la vie était belle", ou alors "Votre aboutissement sera de me rejoindre", ou bien encore "Riez !", je veux que sur ma tombe il soit écrit "Insectes, bon appétit".

Cette fois c'est la dernière. J'ai compris ! Je dois m'attarder à regarder le monde, plutôt que mon nombril, faiblesse absurde ! Humaine. Cette fois c'est la dernière. Je vais faire mes remerciements.

Et je veux remercier, en premier lieu, Marcel Moreau d'être possédé dans un monde qui dépossède tout à chacun, et d'avoir cru en moi à l'heure ou chaque chose que je faisais me semblait invisible, de m'avoir lu, écouté, rencontré. Je dois aussi remercier Jindi, d'Onéa, qui m'a appris qu'on avait le droit d'écrire et que celà pouvait nous sauver, Jindi, si tu vis encore, et ou que tu puisse être, il faut te remercier. De paire, je me dois d'envoyer un remerciement succin à Noémie Sentenac qui m'a appris que nous n'avions aucune raison de nous adapter à un monde qui ne nous ressemblait qu'à peine, et qui m'a si souvent donné envie d'écrire des histoires belles pour faire rêver les affaiblis.
Ils sont des millions. Je veux absolument remercier Jean-François Spriçigo de m'avoir enseigné l'humanité dans une classe de non-humains, de m'avoir paternisé par moments et de m'avoir offert des verres d'eau quand j'arrivais épuisée dans sa chambre de bonne. une façon peut-être plus ordinaire, je dois dire merci à ma mère de m'avoir berçée de confiance et d'amour, sans doute trop mais avec une douceur sans nom, et d'avoir toujours écouté ce que j'avais à lire. Maman, je vais te deçevoir en t'apprenant que je ne suis pas un génie mais si j'avais pu l'être, je t'aurais offert un chateau comme dans les chansons.
Merci aussi à ceux qui n'y ont jamais cru, à ceux qui m'ont détruis à plusieurs reprises, merci parce que j'avais besoin de rage et que grâce à vous (sombres crétins), je me lève avec l'envie d'avancer plus loin, encore.
Merci à ceux de mon histoire qui en sont les héros, j'ai nommé Cassandre Partouche, Raphaëlle Balland, Perrine Deloof, Marion Forfait et Maxime Bauchain, merci de donner au réel une dimension intéressante, vertigineuse.
Entre parenthèses et avec plus de distance, merci à Stéphane Noël pour avoir dit un jour : "La perfection est trés peu imaginative", et à son compère Dominique Lohlé d'être complètement fou et d'enseigner la dramaturgie à des ignorants dramatiques.
A tous ceux qui se sont donné dans le monde un rôle de participation et de deserteur à la fois, à ceux qui crèvent pour leurs rêves et à la culture qu'on torture.
Merci à personne, à sa colère, à son amour.

"J'aime bien faire des carrés parce qu'on a pas besoin de décider s'ils doivent être plus long, de décider s'ils doivent être plus courts sur les côtés, ils doivent juste être des carrés. Décider, c'est rater à coup sur". Andy Warhole.

Comments

[Plum]

Gballand : C'est toujours chouette vos commentaires, j'aime bien. :)


Raymond : Je m'souviens qu'un jour j'ai finis ton gruyère rapé, tu m'as traité de nombrileuse, et j'ai pleuré. :x

BtK : Euh de rien. (Et j'ai la flemme d'aller en illu :x )

[BtK]

J'aime pas quand les rétroliens me denied l'access. Alors moi, j'le manualise !

So, Merci à toi !

[Raymond]

Ce matin, d'un coté il y avait un marmouset pattes écartées, le galurin de jeune (casquette) insolemment chaussé de guingois. De l'autre coté. Une mirabelle en jupons pleins de dentelles et l'air de sucer une substance aérienne invisible. Ah mais Ah! C'était la stéréo diabolique que ces deux machins! Avec leurs ipods tournés à berzingue, ça crincraillait veuh-gra dans la tôle en translation! J'me suis dit: sales nombrileux de jeunes.

[gballand]

Ne plus regarder son nombril, je prends note pour une prochaine fois. Mais qu'est-ce qu'il se trame donc pour qu'il y ait cette remise de prix ???