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PAN! Thé mort.
6 février 2010

Mauvais siècle.

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A l'heure qu'il est je n'arrive pas à m'éloigner de cette idée selon laquelle la poésie, la subtilité d'un non-dit, l'élégance d'un suggéré se meurt sous nos yeux d'imbéciles. Sale temps pour les discrets.

Epoque ingrate, et voilà que c'est l'heure. Ding, dong, l'heure de lever les voiles et de tout donner, simplement lorsqu'on marche, lorsqu'on parle. Epoque ingrate. Je vois des gens qui s'égosillent, la gorge ouverte et les yeux clos je vois des gens qui veulent gueuler leur soupçons de vérité nue dans des habits de soie, alors même qu'au trotoire d'en face une femme dans un blouson de platique essaie de tout donner de soi. Et l'on s'y perd. Libres ! Enfants singuliers.

A l'heure qu'il est, sans doute que nous sommes plus d'un à chercher notre place dans l'univers suintant des "plastic'people", à goûter l'arrière goût qu'on nous propose, qui n'est même pas le tiers d'un goût veritable, même pas le quart de la substance réelle que nous cherchons du bout des langues.

S'il vous arrive d'avoir mal à chacune des parcelles de votre idiot de corps, et s'il vous arrive de sombrer. Prenez le temps d'une lumière, le temps d'une observation sans résultat. Prenez le temps d'un contingent et d'une absurdité, veuillez perdre votre regard dans la couleur et la texture d'une brique, dans la croute d'un vieux canapé, dans un mot qui roule sur la langue. S'il vous arrive d'avoir simplement envie de fermer les yeux, je vous en pris, cessez donc de vous en priver. Quelque chose en dépend, et quelque chose de grand.

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