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PAN! Thé mort.
8 mai 2010

Chaque ville. La mienne.

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On appuie sur le bouton qui fera sortir du café, qui fera briller la lumière, qui mangera les dechets, on tourne encore des robinets, d'inox et d'innocence qui de l'eau nous jette au visage toutes les danses. On frotte ses poings sur ses paupières, on cligne, on baille, les pieds nus et le coeur ouvert, on a fermé la porte à clé pour éviter des mots absurdes, cambriolages, c'est ridicule. On appuie sur l'autre bouton, lumière, chaleur, rendez-vous.
Vous n'avez pas envie, il faut se tordre pour se débattre avec les choses d'une évidence incroyable, se faire souffrance pour y penser, pour ne pas juste vivre de tous ses droits, devoirs s'enroulent autours des doigts. Je m'y perd sans arrêt, je monte et je descend, au ciel puis au tombeau j'y pense puis n'y pense plus, donne moi le rythme et la cadence explique moi comment ça se danse, on appuie sur un bouton pour revoir son enfance. Vous n'avez pas envie.

Au fond vous ne pouvez pas désirer ça, on vous a dit que vos rêves se trouverez là mais à présent que vous y êtes dites moi ce qu'on y trouve? Vous passerez vos vie sur une question unique, la faucheuse aura son sourire sadique avec la réponse dans les yeux elle refusera de les ouvrir. J'appuie encore sur des boutons. J'ai le coeur comme un pauvre cloporte, je déboutonne ma redingote.

Vous fermez à clé votre porte, une porte qui d'ailleurs appartient à un autre, il vous la prête, vous comptez vos intermédiaires ça vous donne envie de dire merde. Vous marchez jusqu'au bistrot dans la ruelle, posez votre regard sur l'éclat des bouteilles, vous cherchez du regard votre acolyte des nuits d'ivresse, accoudé au comptoir il fait des blagues avec ses gestes, vous videz une bière aussi forte qu'amer, vous posez vos questions dans la grotte, je déboutonne ma redingote.


Milo est dérrière vous, il fume la même eternelle cigarette, murmure un mot à votre oreille qui se perds dans vos cheveux propres, parfois votre main droite se tend avec discrétion dans le vide et vos doigts se crispent sur sa main invisible. Milo ne veux plus vous mentir, il tient vos paupières bien ouvertes si bien que l'air s'y faufile et se glisse jusqu'à ce cerveau qui l'a fait naître en se prenant pour créateur, à l'heure ou rien n'est plus beau que ce qui existe. Milo est dérrière vous, il observe les verres qui se vident, ils vous voit danser, chanter des bétises, marcher dans la foule sans toucher aucun corps, il vous voit rire, il jette un oeil dans la caverne de vos entrailles : Les questions y restent posées, propres et jetés négligeament, derrière une porte fermée à clé pour éviter des mots absurdes, cambriolages, c'est ridicule. Les intermédiaires sont ici, ils appuient sur des boutons à vos places et celà vous empêche d'y penser, votre sale gueule dans votre glace vient tout juste de s'effacer, Milo fume son eternelle cigarette dans un silence dont il est maître, il attend le moment opportun. Enfin, lorsque l'ivresse est à son comble et que votre sourire a pris sa forme la plus pure, il fait deux pas vers votre avant, vous dépasse, Milo se dresse alors devant vous, écrase le mégot de son eternelle. D'un regard il fait venir à lui le siège le plus proche, il vous bloque le passage, sa présence essuie celle des autres. Il déboutonne sa redingote. Le décor qui est toujours le même n'est alors plus du tout le même, les intermédiaires sont ici. Vos paupières sont ouvertes, sur des portes fermées à clés, pour des raisons, déjà citées. Vous saluez votre acolyte du moment, il tentera de vous faire rester, vous fera boire dans son verre, il sait quoi dire pour vous faire rire, Milo se tient droit dérrière lui sans visage, l'éclat des bouteilles à changé. Vous prenez la porte qui n'est pas la votre, qui appartient à d'autres, qui vous la prête, vous sortez du cocon tiède du troquet pour aller chercher les caresses d'un vent qui se veut froid et qui vous mord, Milo reprend sa place derrière vos pas, vous ne sentez que la présence du souffle froid d'une cigarette, chez vous des boutons vous attendent. Vous vérifiez que la clé est dans votre poche, chez vous sera bien sur fermé.


Tarmac : Chaque ville, la mienne.

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