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PAN! Thé mort.
7 juin 2010

Sois heureux Noir ! Sois heureux !






En suivant le juste modèle d'un Moreau.

 

Le 26,

Les démons qui mettent feu à mon ventre et m'ont rendu mauvaise, m'ont ensuite rendu bien vivante.

 

Le 27,

Tu n'es pas quelqu'un de bien, c'est étrange que tu ai pu croire le contraire. Tu es pire encore que ceux qui donnent la mort, tu regardes ton nombril, le monde n'existe plus. Bon sang.

 

Le 28,

Les gens ici ont quelque chose que je n'ai pas, leur âme est bonne, parfois cela me saute à la figure et s'accroche à mon nez, ainsi et grâce à eux, pourtant insignifiants, des monstres de mon espèce ont trouvé le bonheur. Un bonheur que les monstres ne devraient pas toucher, par soucis de justice, et qui pourtant, m'envahit de toutes parts des cheveux jusqu'aux ongles. Une pure abstraction de la conscience, du corps, et du cerveau. Une délicieuse idiotie.

 

Le 29,

L'asphalte purulent de nos villes en béton cache encore des merveilles que tu ne pourras voir qu'en ouvrant les yeux, bien plus grands que ça, tellement grands ouverts qu'ils en finissent par se fermer, c'est ici que tu la retrouve : La putain de magie que tout le monde dit illusoire.

Continue de croire en ces choses aussi fortes qu'absurdes et ne laisse pas des bouches sèches coudre tes lèvres humides : Tu as vu un fantôme et ton cœur a pris feu.

 

Le 30,

Jindi existe encore à Onéa.

 

Le 31,

J'ai tenté de séparer le bien du mal dans ma composition mais à chaque fois, la partie bonne restait encore à diviser alors que le mauvais n'avait de cesse de se reproduire.

 

Le 32,

Ce siècle est d'une laideur incroyable.

 

Le 33,

J'ai vu Satan et nous avons dansé. Il n'avait pas l'air de savoir qu'il était ce qu'il est.

 

Le 34,

Des étoiles sont entré dans ma tête par le trou des narines et des yeux, elles se sont assemblé pour me construire un monde sur le modèle de l'autre, celui qui reste toujours à refaire même après qu'on se soit battu pour lui. Le mien se bat pour moi, sur des navires immenses que personne ne sait voir.

 

Le 35,

Je me suis fais croire que je ne savais pas mentir et je me suis menti. C'est désolant.

 

Le 36,

Quand allez vous comprendre qu'il faut me fuir?

 

Le 37,

Il va se passer quelque chose.

 

Le 38,

J'aime et je déteste l'ennui. Je m'ennuyai alors une partie de moi a pris le dessus sur les autres, j'ai appelé S. Pour lui dire que je m'ennuyais alors il a dit qu'il allait venir me voir pour que je ne m'ennuie plus, mas à ce moment là une autre partie de moi s'est secoué, révolté, car elle était très bien installé dans cet ennui, ainsi j'ai fini par me refuser à quitter cet ennui que j'aime tant et que je déteste. Je vais rester avec lui encore quelques temps.

 

Le 39,

J'aime encore, mais ça n'a plus aucun sens à présent. J'ai tué l'amour en aimant, comme vous tous.

 

Le 40,

Je ne sais pas si cela vaut la peine d'écrire tous ces mots. Mais c'est tellement absurde que cela me rend, pas heureuse, mais quelque chose d'équivalent et de contraire, qui refuse de porter un nom.

 

Le 41,

La Nukaï de Marcel me hante à nouveau. J'ouvre et je referme le livre. Je suis en train de vivre, comme lui lorsqu'il a écrit la Nukaï, une terrible époque dans l'histoire de moi-même. Je vis la désillusion que j'ai provoqué, je sens des choses qui meurent en moi toutes les heures, et rien qui ne vient pour les remplacer. La démesure dont il parle m'enchante. Elle me fait de moins en moins peur. Qu'est-ce que c'est? La Nukaï ! La Nukaï !

 

Le 42,

J'essaye de trouver pour ma mort une date convenable, et une façon joyeuse d'annoncer cette date prochainement à ma famille. J'espère que vous me comprendrez.

 

Le 43,

Milo est dans mon ventre, bon, et des fois je suis dans le sien. Tout ça n'existe pas.

 

Le 44,

Je n'espère plus que vous soyez, un jour, fiers de moi. A présent j'attends l'arrivée du contraire, avec gourmandise.

 

Le 45,

Essayez de toute votre âme de ne pas grandir, et alors, vous serez immense.

 

Le 46,

J'ai volé ce calendrier à Marcel. C'est très mauvais de ma part, il me semble.

 

Le 47,

J'ai trouvé aujourd'hui la véritable solitude et je m'y suis vautré comme dans la boue. Un douloureux délice.

A suivre.

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