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PAN! Thé mort.
2 janvier 2011

1.1.11.

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Plutôt qu'une main sur l'épaule j'aimerai que la mienne puisse enfin traverser l'épiderme, se poser le muscle, circuler dans les veines, enfin foutre une baffe au coeur de Soom. Les choses ont gagné en subtilité depuis quelques mois, quelques années peut-être. Disons clairement les choses : Les particules du Peuple ont mal vécu la séparation. Et je sais qu'aucun 31 janvier n'aura été plus beau que le mien.

Raëlle est rentré de San Fransisco, des carnets plein le sac à dos et le visage fidèle à lui même, à lui seul. Elle trempe ses lèvres dans un verre de rosé, Keeps meurt d'envie de savoir les couleurs, les rues, les odeurs du pays qu'elle désire et qui veut dire beaucoup, elle l'envie dans un sourire de môme dont elle a le secret. Faites éclater la Terre en mille, rien ne changera jamais. Ou des choses si petites qu'on ne les voit qu'à peine, qu'on ne les voit qu'après. Les chiens, par exemple. Cette année il y a des chiens, Sainko pose partout son regard de chiot fou, une dimension toujours plus rock s'ajoute aux periples du Peuple. Soom adopte le langage du jeune maître, à présent la bestiole va nous suivre partout, joueur et intrépide le clebard ne devine qu'à peine qu'il est entré dans une famille complexe, je veux dire, une famille qui a prit le paris de vivre avec ses démons à long terme et qui se meurt sans arrêt dans l'absence, pour ne revivre plus que deux fois par an lors des rares réunifications. Dis moi tout, je vous aime, n'importe quelle personne normale qui observe la scène peut se sentir jaloux, à présent j'ai compris : Personne n'a autant de chance, personne n'a écrit son histoire de manière aussi dingue, dis moi tout, je vous aime.

J'ai toujours eu l'amour complexe, indécis et violent. Ici c'est autre chose, c'est plus fort qu'une correspondance de Rimbaud à Verlaine, ça n'a rien à voir avec les déboires charnels de nos histoires absurdes. C'est dur à expliquer, Paix caresse le chien couleur d'ombre allongé sur ses genoux, le volume est un peu plus fort et je colle mes oreilles aux enceintes. A quel point le besoin de danser est-il vital? Faudrait demander ça à la danseuse, celle qui ne s'arrête que lorsqu'elle dort. Soom a les yeux fermés, il gueule dans un micro, le bonheur indicible que j'arrive à lire sur ses joues, dans ses yeux plissés, est assez beau pour s'approcher de la torture, quelque chose dans les entrailles de mes entrailles a presque l'air de tout comprendre, mais c'est trop loin de ma bouche pour se former en phrases. Alors on danse. Pas vraiment parce que la date nous l'ordonne, plutôt parce que le temps nous presse. Alors on danse.

Jamais un creux ne sera aussi creux que celui constitué par leur absence. Chaque particule du Peuple possède en lui la mort, sous une forme déguisée, différente. Jamais la mort ne sera aussi forte qu'à travers ceux qui n'aspire qu'à la vie intensément vraie, la vie en forme d'étoile et d'absurde. Alors plutôt que de toucher les joues, de tapoter l'épaule, plutôt que d'enlacer les miens, j'aimerai trouver la clé qui déchire l'épiderme, faire la bise au coeur et au foie, prendre dans mes bras la cage thoracique, les entrailles, et serrer si fort. Que je tuerai la mort.

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Commentaires
K
Aha, je KIFF!
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